On pourra ainsi appliquer tous les effets en coup droit, revers et aussi au service.
Néanmoins, certaines particularités confèrent une spécificité au jeu en fauteuil.
Passons alors en revue les critères essentiels pour bien jouer chaque coup…
Le coup droit s’effectue sensiblement de la même manière que pour les joueurs valides.
Les prises utilisées sont les mêmes et doivent osciller entre semi-fermée et fermée pour les coups droit frappés à plat et en lift.
Une prise continentale pourra être utilisée sur certains coups pour jouer des coups coupés ou slicés.
En effet, le coup droit coupé est un peu plus utilisé en tennis fauteuil puisque, de par la position plus basse du joueur, le nombre de balles joué au-dessus de l’épaule est plus élevé.
La préparation est de forme convexe mais l’amplitude est limitée pour gagner du temps, précieux en fauteuil.
La dominante est tout de même le jeu à plat ou coupé pour le revers classique, le revers lifté est possible mais requiert une technique plus avancée.
Le coup ou revers inversé est une frappe de balle qui est jouée du côté gauche du joueur (pour un droitier) mais la frappe est jouée avec la face coup droit de la raquette avec une prise semi-fermée de coup droit.
C’est une frappe qui est exécutée du bas vers le haut et de la gauche vers la droite (pour un droitier toujours).
Ce coup inversé présente l’avantage de donner un effet de lift important et de pouvoir frapper la balle en situation de « dégagement ».
La difficulté de cette frappe est qu’elle impose d’avoir de très bons appuis.
Le jeu au filet est possible en fauteuil mais attention à la position basse du joueur en fauteuil qui expose beaucoup au lob.
La montée au filet devra encore être mieux préparée que pour le jeu debout pour n’avoir à jouer que des volées de conclusions.
Le point de placement au filet est aussi plus en retrait, au niveau de la ligne de service.
Pour le joueur en fauteuil, le moment du service est un peu particulier car il va se retrouver à l’arrêt après la frappe, chose on l’a vu dans un article précédent sur la mobilité et la gestion de l’espace de jeu, qu’il faut éviter de faire.
C’est pourquoi il faut une mise en action rapide après le service pour relancer le fauteuil.
Techniquement, le geste du service est le même à enseigner au niveau de la prise et de l’ensemble du mouvement.
Néanmoins, certaines adaptations sont à connaître:
– Départ simultané ou décalé des 2 bras suivant le niveau de handicap et l’équilibre du tronc du joueur
– Le placement est nettement en retrait de la ligne de fond de court (1 à 2 mètres) pour pouvoir gérer les retours longs.
– Souvent, après le lancer de balle, il y a une reprise de la main courant avec la main libre pour engager le corps de la frappe et faciliter le passage de l’épaule.
De part la position arrêter au service, le jeu de retour est souvent plus simple à gagner au début.
On peut le jouer au premier rebond pour donner un caractère offensif (agressif) au retour de service ou après le deuxième rebond dans une optique de construction du point.
Le retour peut être joué soit bloqué soit avec une préparation plus ample en fonction de la qualité du service et de l’intention du joueur au retour.
Quelque soit le choix de jouer à 1 ou 2 rebonds, le relanceur utilise toujours un petit rituel qui consiste, au moment où le serveur lance sa balle, à se mobiliser afin d’être lancer vers l’avant au moment de l’impact du service adverse.
Cela sera alors plus facile de dévier la trajectoire du fauteuil vers la balle et d’enchaîner ensuite avec une action de replacement.
Espérons que la victoire de Stéphane Houdet lors de l’édition 2012 de Roland-Garros servira de moteur à cette discipline en plein essor actuellement…